Jouées ensemble, dans leur ordre historique d'écriture Une Femme + Pays de malheur ! + ENFANCE(S) (il faut donc que ceci soit un manifeste] les créations du cycle forment un triptyque. Les pièces s'éclairent mutuellement et donnent à vivre une expérience artistique hors du commun.
Auteur/autrice : julien_gatineau@hotmail.com
Un cycle de recherche et de création
La Voix des Absents, c'est le nom donné rétrospectivement au premier cycle de travail des Papavéracées (2017-2023), composé de Pays de Malheur !, Une Femme et ENFANCE(S) [ il faut donc que ceci soit un manifeste]. Le mouvement du cycle, c'est une recherche sur des écritures non théâtrales puissantes, fortement liées à la sociologie et aux sciences sociales, qui nous ont guidé.e.s vers notre première écriture scénique collective. Dans une démarche de réhabilitation de corps et de points de vue souvent oubliés de l'espace public. Pour faire exister ces « absents » au théâtre, nous avons dû forger des outils singuliers (voire inédits) et « envahir » la scène. C'est aussi un espace public.
La voix des absents
Les Papavéracées
Production
Production déléguée Papavéracées Productions avec le soutien de la région Hauts-de-France, du conseil départemental de la Somme, d'Amiens Métropole, de l'Adami et de la Spedidam.
Création 2017
Distribution
Durée 1h15
Avec Karim Abdelaziz, Arthur Dumas et Agathe Fredonnet (Choeur de Younes), Caroline Lerda (Stéphane Beaud) et Charlotte Le Bras (Choryphée)
Mise en scène Charlotte Le Bras
Assistante Caroline Lerda
Création lumières Nathan Teulade
Chorégraphie Sylvie Troivaux-Kafando
Construction Structure Bois Etienne Meunier
Musique additionnelle Even in the quietest moments Supertramp
Administration Lucie Houlbrèque
Diffusion Manon Depoisson et Fanny Spiess
Communication Alice Bodineau
La création a eu lieu avec Hakim Djaziri (Choeur de Younes) et avec la participation de Jordan Besnainou pour la création du Choeur.
Ont également participé aux débuts de la création Nouritza Emmanuelian et Mouhcine Mahbouli (jeu), Carine Ravaud (scénographie).
La pièce
Pour “mettre en scène” l’enjeu politique et poétique singulier du livre (rendre compte d’une situation sociale et ne pas réduire le propos à une personne) et comprendre ce qu’il y avait sous l’écriture de Younes Amrani (“je ne suis le symbole de rien du tout”), nous avons dû forger des outils théâtraux spécifiques. C’est par le Choeur et une forme de “mise à mort” de l’acteur que nous avons découvert l’endroit théâtral juste.
Citation – pays de malheur
« Écrire une partie de ma vie m'a soulagé et pourtant, j'ai toujours cette tristesse qui habite mon cœur. A quoi bon écrire,alors ? Un seul mot me vient en tête : comprendre. »
Younes Amrani
(Postface à l'édition de poche, 2005)
Intentions
Je propose de rendre visible la parole de Younes au théâtre – parce que je ne l'ai jamais vue sur scène.
Je propose de dire cette parole au théâtre et qu'on lui donne la valeur de la plus belle des poésies – parce qu'elle rend sensible des choses qu'on n'a encore jamais dites comme ça.
Je propose d'éprouver l'amitié entre Younes (le « jeune de cité ») et Stéphane (le sociologue) – parce qu'elle donne du courage et de la force.
Je vous propose d'écouter la voix de Younes (et à travers lui, la situation sociale de toute une génération sacrifiée) – parce que je crois qu'il y a urgence à le faire.
Charlotte Le Bras
Février 2016
Synopsis
Adaptation théâtrale du livre de Younes Amrani et Stéphane Beaud
© Editions La Découverte (2004)
2002, Younes Amrani, 28 ans, emploi-jeune en bibliothèque lit « 80% au bac et après ? », une enquête de Stéphane Beaud, sociologue. Cette lecture le bouleverse et l'aide à comprendre son parcours et son sentiment d'échec scolaire autrement. Il écrit un mail au sociologue pour le remercier. Commence alors une correspondance entre les 2 hommes qui va durer plus d'une année...